De passage à l’émission Tout le monde en parle, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a affirmé ne pas prévoir l’abolition de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), qu’elle juge encore « important », et a réitéré son soutien envers l’ancienne présidente de l’Office, Dominique Ollivier.
Le lien de confiance avec la population a été brisé
, a reconnu Valérie Plante.
La mairesse ne prévoit toutefois pas l’abolition de l’OCPM, car la mission
de l’organisme demeure pertinente
et importante
, a-t-elle insisté. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
L’OCPM, qui organise des consultations publiques pour recueillir l’opinion des citoyens sur divers projets à la Ville, a essuyé plusieurs critiques dans les dernières semaines après les révélations du Journal de Montréal sur des dépenses douteuses par certains dirigeants.
La mairesse a depuis annoncé la mise sous tutelle de l’Office. Elle recommandera également la démission de la présidente de l’OCPM, Isabelle Beaulieu.
À la défense de Dominique Ollivier
Valérie Plante a également profité de son apparition à l’émission pour réitérer son soutien envers Dominique Ollivier, qui demeure à ce jour membre du caucus de Projet Montréal, en plus de conserver son poste de conseillère dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie
Elle a toujours ma confiance
, a assuré la mairesse. [Depuis les révélations], elle fait face à la musique et ne s’est jamais cachée.
[Dominique Ollivier] n’a plus la confiance des citoyens en ce qui concerne son mandat de gérer les finances, mais elle demeure une grande Montréalaise qui fait preuve d’une grande rigueur.
Mme Ollivier, qui a été la présidente de l’OCPM de 2014 à 2021, a récemment été sous le feu de projecteurs en raison de dépenses pour des soupers et des voyages réclamés par des dirigeants de l’Office lorsqu’elle était à la tête de l’Office.
Elle a démissionné de son poste à la présidence du comité exécutif de la Ville de Montréal quelques jours après que le scandale a éclaté.

Dominique Ollivier a été la présidente de l’OCPM de 2014 à 2021. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Dans une lettre d’opinion publiée dimanche dans le journal La Presse, elle écrit avoir été la cible du tribunal de l’opinion publique
, et d’être depuis deux semaines en proie à la colère de citoyens indignés
.
Je n’ai contrevenu à aucune règle, je n’ai rien volé, je n’ai pas détourné de fonds, je n’ai pas fait de cadeaux à des amis
, se défend-elle.
Il a suffi de 22 minutes pour faire basculer une crédibilité construite patiemment pendant 20 ans et renverser la perception que le public en avait à partir d’une lecture incomplète et décontextualisée
, estime-t-elle.